Depuis l’Antiquité, l’homme a fabriqué des automates. À travers l’histoire, il a toujours "cherché à créer des machines animées reproduisant les mouvements des êtres vivants". Du temps des pharaons, les prêtres faisaient fabriquer des statues dont une partie pouvait être manipulée à l’abri des regards afin de faire croire qu’elles étaient vivantes. Ils voulaient ainsi frapper l’imagination des spectateurs et augmenter leurs croyances religieuses. L’époque gréco-romaine a, elle aussi, connu une quantité d’automates dont le fonctionnement était fondé sur les principes simples de la physique (le mouvement des liquides et la compression de l’air).
Après une longue période d’oubli, l’automate devint familier aux gens de la rue à partir du XIVe siècle, grâce aux horloges animées des grandes cathédrales. Ces scènes représentaient des hommes ou des animaux qui se mettaient en mouvement pour marquer chaque changement d’heure. Citons l’Horloge Astronomique de Strasbourg, celle de Dijon et la célèbre Horloge Saint Marc à Venise. Puis, vinrent la Renaissance et les jardins merveilleux construits dans les propriétés des grands seigneurs. Dans son château de Hesdin, Philippe Duc d’Artois fit aménager un spectacle de féerie où le visiteur tantôt arrosé, tantôt couvert de farine, se promenait au milieu des jets d’eau, de musiciens automates, d’oiseaux métalliques. Tous ces mécanismes étaient actionnés par la force hydraulique. Hélas, ces merveilles n’existent plus.
Au XVIIe siècle, un nouvel automate apparaît, l’automate androïde. Cet automate possédait un mécanisme d’horlogerie très complexe nécessitant plusieurs années de réflexion et de réalisation. Capable de dessiner, d’écrire, de jouer d’un petit instrument de musique, parfois capable d’articuler quelques paroles, il était fabriqué à l’unité comme un splendide bijou de précision. Il n’en reste que quelques exemplaires conservés dans les musées ou chez de très rares particuliers.
À la fin du XIXe siècle, l’industrie du jouet connut un développement considérable grâce aux progrès techniques et à la multiplication des expositions universelles. Les fabricants d’automates, installés au cœur de Paris, purent en proposer une production plus importante à des prix enfin raisonnables. En même temps, les familles aisées s’en éprirent. L’automate devint un objet de collection et d'apparat, pour le plaisir des yeux.
À la fin du XIXème siècle, la création des grands magasins renforça la compétition entre les commerçants. Ces derniers utilisèrent la publicité qui connut en quelques années un essor considérable. Les passants virent alors fleurir les affiches colorées, les réclames dans les journaux et sur les colonnes Morris. L’automate s’adapta aux besoins nouveaux de la publicité. Placé dans une vitrine, il séduisait le client et l’incitait à pénétrer dans le magasin. Paris fut progressivement électrifiée au début du XXème siècle. Doté d’un petit moteur, l’automate put fonctionner en continu sans être remonté. C’est alors que les grands magasins eurent l’idée des grandes scènes animées. L’automate devint plus grand et plus imposant. Depuis plus de 100 ans, à l’époque des fêtes de fin d’année, les automates séduisent petits et grands.
C'est l'histoire de ces scènes animées que le musée vous invite à découvrir...
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