Les Automates de Vitrines

LE COMMANDANT PEARY

En 1909, pour la première fois, le Commandant Peary atteint le Pôle Nord. Tout fut à la mode du Grand Nord et en particulier les jouets. Gaston Decamps, petit-fils du fondateur de la fabrique d’automates, eut l’idée de proposer aux grands magasins du Bon Marché à Paris une reconstitution de cette arrivée triomphale. Le succès de cette première vitrine fut tel que les années suivantes, la plupart des grands magasins parisiens voulurent leurs vitrines d’automates. La tradition était née. Cette mode typiquement française gagna les grandes villes de province et quelques pays étrangers.


Les Grands Magasins Parisiens

Les grands magasins parisiens sont une spécificité française. L’idée en revient à Aristide Boucicaut. Il s’agissait pour lui de concevoir à la fois un grand magasin proposant toute sorte de marchandises mais aussi d’y accueillir la clientèle déambulant librement dans "une petite ville dans la ville". Boucicaut ouvre le premier grand magasin en 1852 : Le Bon Marché.

A partir de là, d'autres magasins vont apparaitre :


1855 : les magasins du Louvre sont créés par Alfred de Chauchard

1865 : les magasins du Printemps sont créés par Jules Jaluzot

1870 : la Samaritaine est créée par Ernest Cognacq et sa femme Marie- Louise Jay

1895 : les Galeries Lafayette sont créées par Théophile Bader

Dans ces magasins s’organise une nouvelle technique de vente. Non seulement le magasin doit répondre à l’attente de la clientèle grâce à la diversité de son approvisionnement mais il lui faut l’attirer surtout si elle n’a rien à acheter. Pour ce faire, il faut créer l’événement. On lance des campagnes, des soldes…


La Fondation de la Maison Decamps

La maison Decamps fut fondée en 1865. À cette date, Jean Roullet, façonneur d’outils pour des fabricants de jouets à Paris, déposa son premier modèle : « un petit jardinier mécanique ». De conception très moderne et peu chère, celui-ci connut un succès très rapide. Il devint l’emblème de la maison et orna son premier papier à en-tête. Aidé de sa fille et de son gendre, Ernest Decamps, Jean Roullet augmenta le nombre de modèles de sa production et fabriqua de véritables automates. La société s’agrandit de façon importante.

La collection d’automates Roullet-Decamps, présentée au Musée des Automates de Falaise, est la propriété du Conseil Départemental du Calvados.


La Structure Animée et le Cinéma

Au début du XXe siècle, ses petits-enfants, Gaston et Paul Decamps, continuent la fabrication. Pour Gaston, l’apparence physique des sujets devient la plus importante : « l’automate est une sculpture animée ».

Après-guerre, la Maison Decamps se consacre à la fabrication de scènes animées mais elle se tourne également vers le cinéma et ses nombreux trucages.

En 1972, Cosette Decamps et son mari Georges Bellencourt perpétuent cette passion familiale en continuant de fabriquer de nouveaux modèles d’automates. Parallèlement à une réalisation mécanique de plus en plus sophistiquée, une recherche esthétique conduit à la création de sculptures animées en métal.


La Maison Decamps a longtemps exercé son activité rue Amelot, dans le XIème arrondissement de Paris.

 

Paris, ses vitrines animées,
une féerie à Falaise !
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